Les sabords

Bien qu’ayant pris toutes les précautions lors du perçage des sabords, j’ai été très vite confronté à plusieurs problèmes.
Le premier est une dimension excessive des sabords, plus grande que la réalité, compte tenu de l’échelle ! A force de tailler, poncer et limer j'ai largement dépassé la taille des sabords qui est scrupuleusement tabulée. Pour un canon de 24 livres (source : Wolfram zu Mondfeld), la hauteur est de 81,2 cm, la largeur de 92 cm et la hauteur de seuil de 49 cm, ce qui fait respectivement : 9,7 mm, 11 mm et  5,8 mm !
Le second problème, et vous pouvez le constater sur la photo suivante, est une erreur dans la hauteur du seuil des sabords, laissant découvrir la sole du canon.


Ayant bafoué allègrement toutes ces règles, il a fallu revoir à la baisse mes ambitions. Cela s’est traduit par l’intervention des charpentiers qui ont été obligés de coller moult petits bouts de baguette afin de diminuer la dimension des sabords et rehausser leur seuil. Pas joli-joli, mais pas d’inquiétude, la muraille sera peinte d’un des plus beaux ocres (comme l’original) !


Et le dernier problème, rédhibitoire à mon sens, est l’absence de la feuillure des sabords dans la notice d’Artesania Latina. Aussi ai-je imaginé de fabriquer un cadre qui serait introduit dans l’ouverture du sabord afin de simuler la feuillure comme ceci. Pas bête ! 


Exemple de fabrication des cadres pour le pont inférieur accueillant les canons de 32 livres : dans une baguette de 1x5x500 mm je taille des morceaux de 2 mm de largeur et de 12 et 9 mm de longueur afin de créer les cadres intérieurs. Voici deux cadres dans leur gabarit :


Ensuite, je les ponce en biseau de façon à pouvoir les introduire en force dans les sabords. Les premiers temps, je tenais délicatement le cadre entre les doigts et le ponçais sur une feuille de grain 120.


Mais, inévitablement, je finissais par écraser la structure par trop fragile. P… de truc ! J’ai donc introduit dans ce cadre un remplissage ad-hoc qui m’a permis de faire ce que je voulais sans rien briser.


Je suis passé d’à peine un cadre par jour à plus d'une quinzaine ! Ça m’a changé la vie !!! Illustration d’un cadre brut, du remplissage pour le poncer et de deux cadres biseautés prêts à être installés :


Et voici le résultat côté bâbord pour le pont inférieur. Les feuillures seront peintes du plus beau rouge !


A bientôt.



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